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Aeronet : une intégration harnais-protection balistique judicieuse

16 Juin 2022 | Latest News

Créé voici quarante ans dans sa configuration actuelle, Aeronet travaille dans le secteur de la défense et de la sécurité depuis une quinzaine d’années. Les deux métiers de la société bretonne sont l’arrimage des charges en transport aérien militaire d’une part, la mise à terre ou la récupération de forces à partir d’hélicoptère, lorsque celui-ci ne peut pas se poser.
« Notre client principal pour le développement du matériel d’aérocordage est l’armée française : il est utiliée par les commandos des forces spéciales, mais aussi par les les forces de sécurité RAID et GIGN. Un exemple concret est celui de la lutte contre les orpailleurs en Guyane, la gendarmerie utilisant ce type de matériel et de technique de cordes pour mettre en place et récupérer leurs équipes, dans la mesure où il est impossible de se poser en raison de la canopée », explique Jean-Noël Vanacker, responsable du design des matériels de défense et de sécurité d’Aeronet.
Pour la descente on utilise des cordes rapides – dites de « fast drop » – : il s’agit là de cordes rapides telles que celles utilisées en montagne. La récupération se fait quant à elle par grappe : « nous équipons les opérateurs avec des harnais : la spécificité des harnais modernes est qu’ils peuvent être portés sous la protection balistique. Notre dernier modèle permet de fait d’intégrer directement les protections balistiques », souligne-t-il.
A titre informatif, une seule plaque de protection balistique peut peser jusqu’à 3,5 kilos, tandis que le harnais conçu par Aeronet pèse 600 grammes, ce qui est négligeable et évite aux opérateurs d’avoir des sur-épaisseurs.
Il est possible de porter la partie haute de protection individuelle au combat et d’ajouter les cuissardes en cas d’aérocordage et/ou d’extraction de l’hélicoptère. Les cuissardes peuvent être enlevées dès que la mission reprend son cours normal : « elles permettent d’être transportés en grappe sans disconfort et sans couper la circulation pour une durée pouvant aller jusqu’à trente minutes. Pour un vol prolongé justement, il est possible d’aménager des cousins ».
En cas de récupération ou d’exfiltration sur une zone où l’hélicoptère ne peut pas se poser pour des raisons géographiques ou des raisons tactiques (exfiltration de personnel d’ambassade dans une zone à risque par exemple), on peut mettre jusqu’à douze équipiers sur la même corde et les transporter en zone sûre avant de les embarquer à bord de l’aéronef.
Basé à Glomel en Bretagne, Aeronet est concepteur-fabricant et a à cœur de privilégier une supply-chain de proximité : « nous concevons et fabriquons nos matériels à partir de textiles et matériaux français. Seuls les mousquetons viennent d’Angleterre et la partie bouclerie d’Autriche. »

Par Murielle Delaporte